Groupe 1
Groupe 2
Groupe 3
Pénétrant dans l’église, une chose frappe d’emblée : la sensation de verticalité. Bien plus qu’à l’air libre, une sensation d’aspiration ou d’écrasement s’impose.
Graduellement la vision s’attache à un ensemble complexe de données. Autour du vide de la nef se placent des chapelles, aux mobiliers agencés dans diverses dimensions, dans différents styles. Les fenêtres hautes et souvent colorées, elles-mêmes subdivisées en autant de parcelles chargées ou non de signes, participent quant à elles à une rythmique de découpes multiples. Les parois sont tantôt lissées, tantôt montrent une structure de moellons finement assemblés, tantôt de pierres grossièrement équarries.
Tout cela rend l’église irréductible à un plan unificateur, distributeur.
C’est cette implantation ordonnée ou non, qui développe un espace à la fois ouvert et fermé ; les chapelles semblant être implantées dans l’église, l’église devenant alors leur dehors ; qui m’a induit la proposition d’une paraphrase sous la forme d’un jeu de bandes de papier. Jeu de correspondances, construction à partir d’une construction hétéroclite, en choisissant des éléments pris hors du vocabulaire architectural proprement dit, une partition divise et agissante en même temps.
Ces répétitions sont nées à partir de trois champs : une rose ,un lettrage votif martelé au sol, et le dispositif de suspension des bandes lui-même.
La rose, à la structure incernable, complexe par excellence, rappelant le corps souvent, à l’image de la création en tous cas.
Le lettrage martelé, inscrit dans le temps et la matière, variété étonnante de typographies, d’alignements, de citations de personnages illustres oubliés.
La suspension, toute en axes et jonctions.
Ces assemblages imprimés sur un déroulé de papier blanc qui tranche sur le gris, le noir de l’édifice, n’ont pas de projet unificateur, ils induisent une combinatoire, et, physiquement , un espace à parcourir, créé par des associations.
Jacques Vandamme